Par l’Ensemble Alcina
La musique est sûrement le plus beau vecteur de l’expression des sentiments amoureux, qu’ils soient heureux ou malheureux. Le désarroi amoureux entraîne souvent la mélancolie et tout les maux que cette dernière apporte avec elle. A la fin de la Renaissance se développent les « Cabinets de Curiosités » qui regroupent les « Objets de la Mélancolie » selon l’écrivain et Conservateur Jean Clair :
« La mélancolie par sa double nature, organique et spirituelle est fuyante et donc on a multiplié à son propos les objets et les représentations qui prétendent en fixer les traits. Il y a, de fait, un musée de la mélancolie, qui convoque des choses matérielles, qui sont fort préhensibles, et qu’on peut donc réunir, collectionner, disposer, exposer. Ces choses sont là comme autant d’instruments, d’outils ou de machines qui provoquent, qui alimentent ou bien qui au contraire, apaisent son tourment. Réelles, visibles, ce sont en même temps des objets symboliques ou métaphoriques. Il y a ainsi une pinacothèque de la mélancolie, comme les gravures de Dürer, mais plus communs, domestique ou utilitaires, il y a les instruments et les objets de la mélancolie, que l’on retrouve sous forme de « mirabilia ou artificialia » des Wunderkammern, studioli, ou Cabinets de Curiosités de la Renaissance »
Équipe artistique
Anna Guixe-Torres : soprano, Laura Cartier : soprano, Mireille Collignon : basse de viole, Hélène Hérengt : contrebasse, Olivier Dec : clavecin |